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Le
Maroc
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Le
monde animal |
Que ce soit dans l'eau, en montagne, dans le sable ou au beau milieu de
la rue, plusieurs populations animales se croisent au Maroc. L'utilisation
animale n'est pas née d'hier. Même si elle s'est transformée de façon
exponentielle en Occident, elle demeure pour bien des pays comme le Maroc,
un outil fondamental et nécessaire à leur survie. Deux rôles principaux
sont en effet attribués à l'animal : la consommation et le transport.
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Les contrastes s'appliquent aussi chez les animaux. L'influence européenne,
tant économique que sociale, n'ayant cessé de croître, elle a eu pour
effet de modifier les comportements locaux face aux animaux. L'intérêt
pour la santé des animaux, qu'elle soit dictée par l'attrait du profit
ou par un sentiment moral, a permis l'évolution de la pratique vétérinaire
au Maroc. La privatisation de la profession a suivi l'émergence de cultivateurs
à l'affût de meilleures régie et technologie d'élevage, ainsi que celle
des propriétaires d'animaux domestiques soucieux de leur bien-être.
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L'élevage destiné à la consommation représente
l'activité principale. Le mouton demeure l'animal le plus convoité,
tandis que le poulet occupe de plus en plus de place. L'industrie
de la pêche, l'élevage de chèvres (notamment pour le fromage),
de dromadaires (pour la viande) et de buf (lait, fromage et viande)
sont aussi actifs.
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Malgré le développement de ces industries,
l'élevage animal reste très artisanal en dehors des gros centres.
En effet, la plupart des éleveurs possèdent de bien petits troupeaux
ou se déplacent selon l'accessibilité de l'herbage et de l'eau,
denrées rares au sud en été. Les nomades sont donc nombreux, surtout
en régions montagneuses et désertiques, rendant très aléatoire l'appui
et le contrôle vétérinaires.
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L'omniprésence des animaux-transport est
une autre caractéristique du Maroc. Les chevaux, mulets et ânes
sont partout. La famille des équidés est non seulement d'une grande
utilité, mais souvent indispensable aux familles marocaines. L'inaccessibilité
de nombreux endroits, au caractère souvent accidenté et étroit,
s'ajoute au fait qu'un équidé coûte beaucoup moins cher qu'un véhicule
motorisé !
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Malheureusement, ces bêtes souffrent plus souvent qu'autrement d'un traitement
inadéquat face à leurs lourdes tâches. Les blessures, parasitoses
et carences nutritionnelles sont les maladies les plus fréquentes. La
pauvreté ainsi que l'ignorance des concepts de santé animale en sont les
facteurs principaux.
Quelques institutions et sociétés visant la protection des animaux dans
les milieux défavorisés s'attellent heureusement depuis des années à prodiguer
gratuitement des soins vétérinaires à ces animaux, en plus de promouvoir
l'éducation des propriétaires face à l'importance de la santé de leurs
animaux.
Le Fondouk Américain et la SPANA (Société de Protection
Animale Nord-Africaine) sont deux des sociétés qui ont apporté une énorme
contribution :
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Au sommet de la pyramide animale se trouve
le cheval. Le cheval de race pure arabe ou barbe représente l'animal
sacré et ce, depuis des millénaires. La fierté vouée à cet animal
est d'autant plus frappante lorsqu'on s'approche des milieux favorisés
du pays.
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Non seulement le roi Hassan II possède-t-il l'un des plus beaux haras
de purs sangs arabes au monde, mais plusieurs autres centres d'élevage
jouissent d'une technologie vétérinaire que bien des paysans n'oseront
jamais espérer pour leurs propres enfants
Contrastes
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Avec un rôle lié lui aussi au transport,
le dromadaire a été pour nous un véritable symbole d'exotisme marocain
Les quatre pattes confortablement enfouies dans le sable chaud,
c'est souvent les yeux fermés pour filtrer le vent poussiéreux qu'il
nous est apparu.
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Quelques échanges avec les touaregs nous
ont permis de découvrir cette bête fascinante, par sa constitution
et son histoire. Même si les soins vétérinaires sont pratiquement
inexistants en dehors des centres d'élevage à Layoune, les touaregs
et autres marocains du sud ont développé au cours des siècles des
remèdes vétérinaires parfois farfelus, parfois réellement efficaces !
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Parmi les autres espèces animales, les chiens
et les chats constituent une population le plus souvent errante.
Même si l'arrivée d'européens et de leur culture occidentale ont
permis à ces petites bêtes de jouir d'une vie plus harmonieuse et
saine dans une famille d'adoption, la majorité vagabonde, se nourrissant
de déchets et de carcasses, et sert de vecteur à plusieurs maladies
affectant l'élevage et l'homme.
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Cette dernière réalité, surtout, a permis une conscientisation de la part
des autorités du pays et des sociétés d'entraide. Des campagnes de vaccination
sont de plus en plus nombreuses.
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D'autres campagnes de vaccinations de masse
ont aussi été lancées récemment contre le peste équine à la grandeur
du pays, afin de tenter d'éliminer des maladies dévastatrices pour
les cheptels et l'économie du Maroc.
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Quoi qu'il en soit, même si la santé des animaux varie énormément selon
leur statut, la relation animal-homme est extrêmement étroite. La médecine
vétérinaire se développe lentement mais sûrement. L'institut Agronome
et Vétérinaire Hassan II de Rabat forme chaque année de nombreux
vétérinaires destinés à la pratique et à la recherche. De plus, plusieurs
pays occidentaux fournissent de l'aide, même si cette aide n'est malheureusement
pas toujours appliquée au besoins réelsdu pays
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