PROTOCOLE DE NÉCROPSIE ET DE PRÉLÈVEMENTS À LA FERME
DANS LE CADRE DU PROJET D’EXPERTISE VÉTÉRINAIRE
EN SANTÉ DES BOUVILLONS D’ABATTAGE

Généralités sur la pratique d’une nécropsie
de bouvillon fini ou de type semi-fini à la ferme

Le praticien devrait avoir une approche méthodique. Les différentes étapes de l’autopsie devraient être planifiées à l’avance et le praticien devrait procéder toujours de la même façon. Faire l’autopsie le plus rapidement possible. Idéalement, la nécropsie devrait être effectuée dans les 24 heures suivant la mort de l’animal. Garder la carcasse au frais si possible. Il y aura ainsi moins d’autolyse et de contamination et de plus grandes chances d’isoler un virus. La congélation entraîne beaucoup d’altérations et n’est utilisée que pour des délais prolongés. Si vous euthanasiez l’animal, il est recommandé de le saigner pour diminuer la congestion. 

Il faut avoir le meilleur emplacement possible pour procéder à l’autopsie. De petites pétéchies, de minuscules foyers de nécrose, une légère sérosité, un petit parasite sont souvent impossibles à déceler si les conditions sont inadéquates. Bien que, dans une étable, il soit impossible de retrouver les conditions du laboratoire, cela ne veut pas dire que les conditions doivent être inacceptables. Les trois points les plus importants sont :

Éclairage :

Si la clarté du soleil est impossible, on peut toujours exiger un éclairage d’appoint. Une lampe de poche peut toujours être utile.
  

Localisation :

il faut, au minimum, pouvoir circuler autour de la carcasse. Dans le cas contraire, on prélève beaucoup plus que l’on examine.
  

Aseptie :

Même si le plancher n’est pas stérile, cela ne veut pas dire que l’on doive travailler dans le fumier.