Présentation
Introduction
:: Matériel
Procédure
:: Positionnement
:: Ouverture de la carcasse
Examens
:: Des viscères thoraciques
:: Des viscères abdominaux
:: Système myoarthrosquelettique
:: Tête et cerveau
:: Avorton
Liste des prélèvements
:: Problèmes respiratoires
:: Lors de diarrhée
:: Avortement
:: Mort subite
Conclusion
Questions (pdf)
Texte (pdf)

 

LA NÉCROPSIE DES RUMINANTS

par
Christiane Girard
DMV, M.Sc., Diplômée de l' ACVP

 

LA NÉCROPSIE:

La nécropsie est le plus souvent effectuée pour déterminer la cause de la mort ou de la maladie de façon à permettre une thérapie rapide et efficace pour les autres animaux du troupeau. Elle permet également de confirmer ou d’infirmer le diagnostic clinique, de connaître les principaux problèmes présents dans l’élevage et de vérifier l’efficacité du traitement ou de comprendre pourquoi le traitement administré n’a pas été efficace.

La nécropsie fournit également l’occasion de prélever des tissus qui seront soumis aux différents laboratoires (histopathologie, bactériologie, virologie, immunofluorescence, toxicologie, etc.) afin de déterminer le ou les agents en cause.

Il faut cependant se souvenir que la nécropsie ne permet pas toujours de trouver la cause de la mort. L’absence de changement macroscopique n’est pas suffisant pour éliminer certaines conditions infectieuses comme les septicémies, qui doivent être confirmées par l’histopathologie et la bactériologie. Par ailleurs, certaines conditions ne sont pas associées à des changements macroscopiques et microscopiques (ex. : botulisme, tétanos, plusieurs intoxications) et nécessitent des analyses spécifiques.

MATÉRIEL : Liste du matériel format pdf

Une nécropsie complète ne requiert pas un équipement élaboré. Il suffit d’avoir un couteau de nécropsie, une queue de rat, une scie à viande, un coupe-branche ou une hache, une bonne paire de ciseaux et de pinces. L’utilisation d’une planche facile à nettoyer, de 60 x 60 cm (planche à découper), comme surface de travail facilite l’examen de certains organes comme le cœur et les poumons. L’utilisation de désinfectant est recommandée. Le prosecteur devrait être revêtu d’un couvre-tout jetable ou lavable (habit de vêlage) et porter des gants.

Des contenants individuels doivent être utilisés pour chacun des organes prélevés pour la bactériologie, la virologie et la toxicologie, afin de prévenir la contamination entre les tissus. Les sacs à congélation refermables sont indiqués pour cette utilisation. Ces prélèvements doivent être identifiés (nom du propriétaire et du tissus soumis), réfrigérés et être soumis le plus rapidement possible au laboratoire. L’utilisation de « ice pack » est fortement recommandé. S’il n’est pas possible de soumettre les spécimens dans un délai raisonnable (quelques heures), il est préférable de les congeler. Les culturettes doivent également être bien identifiées (ne pas oublier de peser sur l’ampoule de milieu de culture!). Les fèces doivent être soumises dans des sacs à congélation ou dans des pots de plastique et non dans un gant de fouille.

Les prélèvements pour l’histopathologie doivent être déposés dans des contenants, idéalement de plastique, remplis aux ¾ de formaline 10% tamponnée. Si on procède à plusieurs nécropsies, il faut utiliser des contenants différents pour chacun des animaux. Les pièces prélevées doivent avoir environ 5 à 10 mm d’épaisseur pour permettre une bonne diffusion du formol. Le rapport volume de tissus/volume de formol doit être de 1/10 pour obtenir une bonne fixation. Une fois les tissus fixés (délai minimal de 24 heures), on peut réduire la quantité de formol sans problème de façon à réduire la grosseur des envois.